Dans le cadre d’une conférence donnée aux Hôpitaux Universitaires de Genève en 2016, le philosophe André Comte-Sponville aborde de manière brillante les questions de la motivation et du bien-être au travail. “Ce philosophe et écrivain de renom s’intéresse au sens du travail et nous propose une réflexion philosophique autour du travail et de la santé. Travailler et être heureux: comment jongler avec nos ambivalences ?” peut-on lire en introduction de la conférence.
Partant du désir comme “unique force motrice” pour Aristote, ou comme “essence de l’homme” pour Spinoza, il aborde la vision du désir chez Platon, la condition humaine chez Schopenhauer pour nous aider à comprendre et à investir nos appétits, nos élans, nos forces, avec Spinoza.
Retrouvez des extrait de sa conférence en cliquant sur les liens des thèmes qui vous intéressent dans l’article ci-dessous.
Le bien-être au travail, c’est se réjouir de faire le métier que l’on fait, dans l’environnement où l’on est, avec ces gens-là.
André Comte-Sponville
Le désir et le manque
Pour Platon, l’amour est désir et désir est lié au manque. Lorsqu’on obtient ce que l’on désire, l’ennui peut s’installer, comme le décrit Schopenhauer. André Comte-Sponville évoque ainsi le désir des jeunes amants qui rêvent de se voir, qui subissent le manque d’être ensemble. il évoque aussi le désir de trouver un travail pour un chômeur; Qu’arrive-t-il lorsque les amants sont réunis ? Lorsqu’on a trouvé le travail tant attendu ? Qu’arrive lorsque le désir est satisfait ? On “tombe de Platon en Schopenhauer“, on entre dans un état de “ni, ni” où l’on n’est ni heureux, ni malheureux. Pas de malheur, pas de bonheur, l’ennui. Que faire ?
Le désir et la puissance
André Comte-Sponville fait alors appel à Spinoza, pour qui le désir, qui est l’essence de l’homme, est puissance. Puissance au sens de l’énergie, de l’appétit, de l’élan vital. Il fait ainsi le lien avec la motivation, avec le rôle central des managers pour générer de la joie, du désir, de la fierté.Le philosophe parle même de l’amour qui est joie, au sens philosophique du terme.
Motiver, c’est cultiver le pouvoir d’agir
La philosophe conclue sa conférence en interrogeant les pratiques managériales à l’aune de ce voyage philosophique. Qu’est-ce qui motive les collaborateurs ? La rémunération est importante, mais elle n’est pas suffisante. les études scientifiques le confirment. Les conditions de travail sont également très importantes. Au-delà, deux facteurs clés font toute la différence : le sens et les relations positives.
Forts de ces éléments, nous avons conçu, chez Habile, des outils et formations qui répondent directement à ce besoin de sens et de relations positives :
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